Peintures et sculptures « Gestations, germinations, éclosions »

Exposition de Claudine Grisel

Comment devenir une femme artiste ?


Claudine Grisel est née le 5 avril 1943 à Fleurier et a fait des études artistiques à Heidelberg, à l’Ecole d’Arts Visuels de Bienne, aux Arts et Métiers de La Chaux-de-Fonds, à l’Académie de Meuron à Neuchâtel et au centre de gravure contemporaine de Genève. Elle a réalisé de nombreux séjours d’études en Europe, de gravure, de peinture et de sculpture.

Sa formation en fait une artiste accomplie qui a eu la volonté de maîtriser des techniques extrêmement diverses de la peinture à l’huile, au collage, au pastel, à la sculpture monumentale, en plâtre, bronze, ou en cire perdue.

Elle a réalisé au cours de sa vie de nombreuses expositions individuelles et collectives et a reçu plusieurs distinctions, notamment en 1980 Le prix de France, au concours international de sculptures.

Tout en devenant artiste, elle a suivi des stages de pédagogie et a obtenu son diplôme d’enseignante de dessin. Elle a donné des cours à l’École obligatoire et aux lycées Denis-de-Rougemont et Jean-Piaget.

Ses sources d’inspiration sont multiples, mais les influences des grands sculpteurs décisives : on peut citer Rodin, Camille Claudel, Bourdelle, mais aussi Henry Moore, Zadkine et même Giacometti. On aimerait y ajouter Matisse pour la couleur et le mouvement et Rembrandt pour la lumière.

Gestations, germinations et éclosions

Les titres de ses œuvres sont tout à fait significatifs « Les Mues », « Les Grands Pas », « Les Franchissements des portes », « Les Grands Elans », « Sept Jubilations », …

Le travail de Claudine Grisel est traversé par la recherche de la Transcendance et ses sculptures sont des arbres de vie ou des arts de vie :

« S’approcher
Attentive
Recueillie
Et donner à voir l’inouï, l’ineffable »

Claudine Grisel

Ses figures cherchent à se libérer des carcans qui les emprisonnent et luttent avec une énergie incroyable afin de défier la pesanteur, devenir des danseurs – passeurs qui nous libèrent des corsets qui nous étouffent.

Tout est gestations, germinations, éclosions, voyages lyriques.

Claudine Grisel veut :

« Donner à voyager dans des paysages intérieurs des géographies imaginaires peuplées de présences ».

Si ses œuvres ne sont jamais désespérantes et veulent être des hymnes de joie, elles ne cachent pas les difficultés dans la tension des formes, les porte-à-faux impressionnants, les envols fragiles, les élans parfois brisés.