Discipline Fondamentale Philosophie

Deux heures de philosophie sont dispensées à tous les élèves du Lycée Blaise-Cendrars en 3e année. Ainsi intégré en fin de formation, cet enseignement favorisera un meilleur éclairage sur les autres disciplines dans l’optique d’activités interdisciplinaires, du travail de maturité et de hautes études. La philosophie doit permettre à l’élève une prise de conscience du sens de sa formation et des discours auxquels il est confronté et qu’il produit. Les problèmes et questions abordés sont d’abord ceux qui le touchent directement dans sa sphère existentielle et culturelle afin de développer sa conscience analytique et critique d’adulte et de citoyen.

Connaissances

L’objectif essentiel de cette année est l’acquisition d’une démarche qui passe par les étapes suivantes :

Entrer dans le mouvement qu’implique la philosophie, à savoir :

  • saisir l’enjeu de l’étonnement fondamental, du questionnement sur le sens de la condition humaine;
  • percevoir que philosopher passe par la recherche d’une formulation qui vise à mettre en évidence le vécu et à en rendre compte, au travers de l’examen critique, du discours qui s’élabore.

Dégager les différentes façons d’exercer sa pensée à travers les sciences expérimentales et humaines, les religions et les arts et montrer de quelle manière la philosophie réfléchit sur ces activités et pense les relations entre elles.

S’ouvrir, par l’étude de différentes notions, à la réflexion que mène la philosophie sur notre humanité :

  • ce qui fait de chacun·e de nous un être humain;
  • comment penser par soi-même et avec les autres;
  • comment concevoir la construction d’une société où tous les humains seraient libres, égaux en dignité et en droit.

Une grande liberté doit être donnée à l’enseignant·e dans sa pédagogie et le programme détaillé du trajet destiné à atteindre l’objectif formulé ci-dessus. C’est pourquoi un programme précis n’est pas approprié.

Savoir-faire

Pratiquement, l’élève doit être capable de :

  • prendre conscience des opinions, lieux communs, valeurs établies qui déterminent implicitement nos attitudes cognitives et morales dans les principaux domaines de la vie ;
  • dégager les présupposés, le cheminement et les enjeux d’une position, d’une thèse ou d’une théorie; soumettre son propre discours à cette démarche, donc le confronter à d’autres pour s’en construire un en situation.
  • lire un texte philosophique et se familiariser avec un vocabulaire philosophique et certaines notions-clés.
  • mener la discussion d’un problème philosophique sous forme écrite ou orale.
  • saisir la dimension philosophique des autres domaines de la formation lycéenne et comprendre que toute activité interdisciplinaire ou qu’un travail de recherche nécessitent une réflexion sur les enjeux et les présupposés de leur problématique.

Activités et supports

L’élève travaille de la façon suivante :

Il s’appuie sur diverses sources (textes philosophiques, articles de presse, documents audiovisuels, textes de lois, ouvrages spécialisés, etc.). On peut envisager le recours à un manuel d’extraits de textes philosophiques classiques et contemporains classés par thèmes ou notions, ce qui permettra une approche synchronique et diachronique. Les leçons de philosophie doivent également permettre d’ouvrir l’élève à la vie de la cité par des visites, des rencontres, etc.

S’il ne fait pas de l’histoire de la philosophie, il prend connaissance de quelques références indispensables de la tradition philosophique. En particulier, les textes philosophiques interviennent pour nourrir la discussion, fournir des outils conceptuels et des exemples de problématisation.

Il participe à l’élaboration des problématisations proposées, dans le cadre de débats, de rencontres, de rédaction de textes, etc.

Évaluation

Elle est considérée dans une perspective formative et non sélective. Elle se base sur des travaux écrits en classe, consistant en des questions sur un texte philosophique, en des petites dissertations sur une question simple ou en des prises de position philosophique sur un problème amené par la médiation d’un texte non philosophique ou d’une image. Des exposés oraux, individuels ou en groupe, la participation à des débats et à leur organisation ainsi qu’un court travail personnel peuvent également servir à l’évaluation.